L'église de Sainte-Engrâce en Haute Soule

 Sur l'emplacement d'Urdatx (ancien nom de Sainte-Engrâce), l'abbaye navarraise de Leyre fit bâtir au XIe siècle une église romane dédiée à Sainte-Engrâce de Saragosse.
L'église de Sainte-Engrâce
La dénomination officielle de l'église Sainte-Engrâce des Ports, témoigne que le village de Haute Soule était une voie de communication entre les deux versants des Pyrénées.

La vallée de Saint-Engrâce en Haute Soule


L'église de Sainte-Engrâce


L'église de Sainte-Engrâce

C'est aussi l'un des premiers centres de la christianisation venue de la vallée de l'Ebre.
A partir du XIIe siècle, les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle prirent l'habitude de remonter la vallée du Saison jusqu'à l'abbaye pour vénérer les reliques de Sainte-Engrâce.
Puis passant par la gorge d'Ehujarre, ils descendaient la vallée de Roncal pour se diriger vers l'abbaye de Leire.
Sainte-Engrâce, était une étape sur le chemin de Compostelle, dont le nom fait référence à une jeune Lusitanienne qui fut martyrisée par les Romains vers l'an 300 alors qu'elle se rendait en Gaule pour épouser un noble chrétien. Le culte de la sainte prit naissance à Saragosse et la légende dit qu'au xe siècle, des voleurs s'emparèrent d'un bras de la sainte et le cachèrent dans le tronc creux d'un chêne. Chaque jour un taureau s'agenouillait devant le chêne et ses cornes flamboyaient. Une église fut alors édifiée à cet emplacement et devint lieu de pèlerinage. La précieuse relique disparut en 1569 au cours des guerres de religion. L'église fut classée monument historique en 1841. Elle fut l'objet d'importants travaux de restauration dans le milieu des années 1980.
L'église de Sainte-Engrâce
Unique survivante de son époque faste, une architecture rare, pur modèle de l'art roman. L’église sera classée monument historique dès 1841, et vers 1864 fera l’objet de travaux de restauration sous la responsabilité de l’architecte Emile Boeswilwald (architecte de la chapelle impériale de Biarritz et des flèches de la cathédrale de Bayonne), travaux étalés jusqu’en 1905.

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