Le mur de l'Atlantique sur la Côte Basque

 Lorsqu'en décembre 1941 un coup d'arrêt fut porté à l'offensive allemande en Russie, et que l'entrée en guerre des États-Unis eut profondément modifié le rapport des forces, il devient évident pour Hitler que les arrières de la Wehrmarcht devaient être protégés. À cet effet il décida qu'une puissante ceinture de fortifications devait-être édifiée sur toutes les côtes des pays contrôlés par le Reich.

Blockhaus de la Barre à Anglet
Le 13 août 1942, Hitler donne l'ordre de tout mettre en ordre pour construire la Forteresse Europe (Festung Europa) et ce que la propagande allemande va nommer le mur de l'Atlantique (Atlantikwall).

Quinze milles bunkers devront être construits entre la Loire et la Bidassoa, le gros oeuvre devant être terminé pour le 1er mai 1943, l'organisation Todt est chargée du bétonnage.

Construction d'un blockhaus sur la Corniche en 1942
Les Nazis ne sous-estimaient pas la menace d'un possible débarquement allié dans le Golfe de Gascogne. Une tentative peu connue de débarquement d'un corps expéditionnaire britannique va d'ailleurs les inquiéter en mars 1942. C'est l'opération Myrmidon, qui vise alors à prendre Bayonne et la zone Adour-Bidassoa avec environ 1 000 hommes, dont des commandos. Myrmidon échoue, car les Britanniques renoncent à lancer leurs chalands à cause des vagues trop fortes. Les Allemands vont réaliser les faiblesses criantes de la défense alors en place au port de Bayonne.

Anglet l'embouchure de l'Adour
 Ils vont donc mettre en place un énorme dispositif, dont Biarritz est l'un des verrous.

Anglet Chambre d'Amour et le phare de Biarritz
Fin 1942, le capitaine de corvette Ludwig, commandant le 286e groupe d'artillerie de marine, projette et conçoit avec l'Organisation Todt, installée à l'hôtel Régina, l'incroyable poste de commandement du plateau de l'Atalaye codé BA 39-40. Il s'y installe jusqu'à la libération. Cette "kaverne" fut creusée jour et nuit par les prisonniers du stalag 222 de Beyris. Au nord, avenue général Mac Croskey sous une belle villa, le point d'appui BA 34, creusé dans la pointe Saint-Martin, défend la plage de la Chambre d'Amour d'un hypothétique débarquement.

Anglet le VVF et la pointe Saint-Martin
Au sud, sous la perspective de la côte des Basques, le long du boulevard du Prince de Galles, la position BA 41 offre ses embrasures, parties visibles d'un extraordinaire complexe défensif creusé dans le roc, digne de la ligne Maginot. Mais aucun débarquement ne se déroula à Biarritz.

Biarritz le Port des Pêcheurs et le plateau de l'Atalaye

Biarritz la plage de la Côte des Basques

Biarritz la plage de la Côte des Basques

Biarritz la Perspective de Côte des Basques et le plateau de l'Atalaye
La batterie de Sainte-Barbe, défense de Saint-Jean-de-Luz. Ici encore une position "Kaverne" inaccessible.

La pointe Sainte-Barbe à Saint-Jean-de-Luz
Les falaises de la Côte basque, en roches tendres, étaient particulièrement favorables aux installations souterraines.

La pointe Sainte-Barbe à Saint-Jean-de-Luz

Hendaye au pied des Deux Jumeaux pièce d'artillerie gisant au pied de la falaise du domaine d'abbadia, projetée lors de l'explosion provoquée par les Allemands à leur départ en été 1944.

Hendaye au pied des Deux Jumeaux
Sources : Le Mur de l'Atlantique de la Loire à la Bidassoa de Jean-Guy Dubernat
Quand Hitler bétonnait la Côte Basque de Francis Sallaberry
Béarn Pays basque dans la guerre de Jean-Loup Ménochet

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