Les Joaldunak

Joaldunak, etymologiquement « ceux qui ont des cloches », personnages mythiques du carnaval basque, leur origine remonte probablement à la période païenne. 

Vêtus d'une jupette et d'un chapeau pointu décoré de nombreux rubans, ils portent, attachés dans le creux des reins, deux énormes cloches. Ils les font sonner en cadence, en maintenant un pas uniforme d'ensemble, tout en secouant un fouet de crin de cheval qu'ils tiennent dans leur main droite. 

Les ethnologues affirment que ces hommes chamanes, par le bruit des sonnailles conjugué au fouettage des lieux,  éloignaient les mauvais sorts, les esprits maléfiques, les maladies….. Ils commençaient leur travail  avec le solstice d'hiver jusqu'à la fin du printemps. Ces dates correspondent aux actuelles périodes de carnaval, à la victoire du jour sur la nuit, la renaissance de la nature, l'assurance de nouvelles récoltes et le temps de la fécondité. 

Cette période était aussi célébrée par les Romains sous le nom de Saturnales qui étaient des fêtes orgiaques.

« Les Joaldunak, personnages dont l'origine se perd dans la nuit des temps, revêtus d'une tenue quasi chamanique, ils chassent les mauvais esprits, et, exorcisent les sorcières». Docteur Jacques Blot, Artzainak, Editions  Elkar.

« Derrière ce rite carnavalesque quasiment au seul son des grosses cloches, ne sommes nous pas en présence d'un ancien rituel de déshivernation de l'ours annonçant le renouveau du printemps, cherchant à protéger les vivants et les troupeaux ». Beñat Zintzo Garmendia et Thierry Truffaut Carnavals Basques, Editions Loubatières n° 50 mai 1988.

Aujourd'hui les Joaldunak sont les derniers vestiges existants des rites païens communs à beaucoup de peuples d'Europe. On trouve des similitudes en Hongrie, Grèce, en Suisse, en Italie du Nord, en Sardaigne, Espagne les monts Cantabriques...

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